Les Belges sont de plus en plus malheureux au travail

Belg steeds ongelukkiger op het werk

 

Selon une étude récente, le bonheur au travail des Belges régresse pour la troisième année consécutive. Le fossé énorme entre les besoins des travailleurs pour se sentir bien au travail et la réponse offerte par les employeurs montre à quel point il reste du pain sur la planche dans le domaine du bonheur au travail.

En 2019, l’indice du bonheur au travail chez les Belges a continué de chuter par rapport à celui de 2017. À l’époque, cet indice calculé par HIP-Consult dans le cadre de son enquête sur le bonheur au travail s’élevait encore à 73 contre à peine 64 aujourd’hui.

Lorsque toutes les attentes d’un travailleur vis-à-vis de son employeur sont satisfaites, l’indice du bonheur au travail est de 100. Et si la réalité dépasse toutes les attentes, tout le monde nage dans le bonheur, et l’indice (mesuré en se fondant sur différents aspects pertinents tels que l’environnement de travail, l’organisation, la hiérarchie et la communication) grimpe au-delà de 100. Les résultats actuels, hélas, nous obligent à tirer une conclusion beaucoup moins réjouissante. Les travailleurs ont envie de voir certaines améliorations, mais ils ne trouvent pas écho auprès de leurs supérieurs ; la situation est même en train de se détériorer. Conclusion : les travailleurs sont de plus en plus malheureux au travail.

le bonheur au travail

Le revers de la médaille du bonheur au travail est évidemment le burn-out. Les tendances observées de recul du bonheur au travail et de recrudescence du burn-out ne sont en effet pas étrangères l’une à l’autre. Le bonheur au travail est la clé indispensable pour enrayer l’épidémie de burn-out, mais il faut oser attraper cette clé et l’utiliser pour arrêter l’engrenage. En examinant les chiffres de l’enquête menée par HIP-Consult, force est de constater que les entreprises loupent le coche au niveau de plusieurs piliers essentiels au bonheur au travail.

Seuls 43 % des travailleurs belges sont satisfaits de leur employeur

L’enquête révèle que 38 % des répondants s’énervent, s’indignent ou se désespèrent lorsqu’on leur parle de leur travail, et 12 % d’entre eux disent même se sentir tristes, voire angoissés. Souvent, pourtant, les employeurs et les travailleurs recherchent la même chose – le bonheur au travail ! -, mais lorsque l’on interroge les travailleurs, les employeurs sont trop souvent à côté de la question. Les entreprises optent pour des interventions ad hoc abordables, comme des séances de yoga pendant la pause de midi ou la possibilité de se retrouver autour d’un verre le vendredi après-midi (de préférence après les heures de travail). Mais nous constatons que les salles de fitness blingbling ou les réfectoires-bistros « in » ont peu d’effet sur les travailleurs qui, en raison d’un manque chronique de temps et d’une énorme charge de travail, ne peuvent quasiment pas en profiter. Et de ce fait, comme vous l’aurez probablement déjà entendu maintes fois dans les couloirs, les gens soupirent en disant qu’il y a apparemment de l’argent pour « ce genre de folie », mais qu’il n’y a pas de budget pour engager de la main d’œuvre supplémentaire, pourtant nécessaire, ni pour investir dans une bonne infrastructure qui tourne bien. Ainsi, ces interventions isolées qui partent d’une bonne intention provoquent en fait l’effet inverse et injectent un peu plus de frustration dans la culture de l’entreprise, avec pour conséquence une insatisfaction grandissante.

La relation avec la hiérarchie est le coupable n°1

Ce n’est pas uniquement la relation avec l’employeur qui se distend, mais également celle avec la hiérarchie directe. L’enquête menée par HIP-Consult vient d’ailleurs confirmer d’autres résultats de recherche. Les travailleurs ne trouvent absolument pas ce qu’ils recherchent auprès de leur hiérarchie. En ce qui concerne la confiance, la motivation, la reconnaissance, le coaching, le soutien et la création d’une bonne ambiance de travail, les supérieurs hiérarchiques semblent toujours être à la traine. Les répondants indiquent tous que ces éléments sont présents dans 50 % des cas seulement, voire même moins, alors qu’ils voudraient que ceux-ci soient présents à 85-90 % au sein de leur entreprise. Il y a donc un énorme fossé entre les attentes, d’une part, et la réalité, d’autre part.

Il semblerait que le grand coupable soit ce que l’on appelle le principe de Peter : “Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence. » (Laurence J. Peter, 1969). Aujourd’hui encore, bon nombre de travailleurs évoluent vers une fonction d’encadrement et quittent une fonction opérationnelle dans laquelle ils excellaient, mais ils n’en sont pas pour autant de bons people manager. Diriger une équipe est un métier en soi, qui requiert des compétences spécifiques que peu possèdent naturellement comme talent.

Outre l’absence des compétences adéquates, la charge de travail joue aussi les trouble-fêtes. Trop souvent, les chefs sont si occupés à assister à des réunions, à remplir leurs tâches et à régler les urgences qu’ils n’ont plus le temps de s’occuper des éléments essentiels dont leurs travailleurs ont tant besoin pour éprouver du bonheur au travail : il est par conséquent urgent de retisser des liens. En effet, il n’est possible d’œuvrer au bonheur au travail qu’en étant proche de ses collaborateurs. Et il semble qu’aujourd’hui, ce soit vraiment trop peu le cas !

Il est urgent d’attacher de l’importance à la valorisation et au bien-être

De quoi les travailleurs ont-ils vraiment besoin dans le cadre de leur quête de bonheur au travail ? La valorisation est l’élément primordial par excellence. Quelque 86 % des répondants disent avoir besoin de reconnaissance pour pouvoir se sentir bien, et seulement 50 % d’entre eux affirment l’obtenir.

En outre, le stress apparait comme un parasite important du bonheur des Belges. Quelque 88 % des travailleurs belges demandent que davantage d’attention soit accordée à leur bien-être alors que seuls 52 % estiment que leur entreprise y accorde suffisamment de temps et d’attention. Ici, aussi, le fossé entre la réalité sur papier, conforme à la législation, et le ressenti de la moyenne des travailleurs sur le terrain est immense.

Les travailleurs belges sont par conséquent de plus en plus malheureux au travail. Ce constat est particulièrement affligeant dans la perspective du travail durable et viable.

La Semaine du Bonheur au travail : 23 – 27 septembre

La solution ? Miser au bon moment et de manière adéquate sur le bonheur au travail. Parce qu’il existe de nombreuses possibilités pour améliorer les scores en Belgique, parce que le bonheur au travail doit être la chose la plus normale au monde, Tryangle organise ‘la Semaine du Bonheur au travail’. Cette initiative internationale, qui en est déjà à sa deuxième édition en Belgique, se déroulera du 23 au 27 septembre 2019 inclus. La Semaine du Bonheur au travail invite les entreprises et les individus, employeurs et travailleurs, à œuvrer activement au bonheur au travail et rassemble tout un éventail d’initiatives, toutes plus inspirantes les unes que les autres. Vous trouverez toutes les informations sur cette semaine thématique sur www.semainedubonheurautravail.be.

Tryangle aide les entreprises et les travailleurs à remédier à la problématique de l’absentéisme et de la productivité en favorisant le bien-être et le bonheur au travail. Les travailleurs heureux sont d’ailleurs des travailleurs plus productifs. À cette fin, Tryangle propose différentes activités telles que des ateliers, des formations, des séances de coaching, des activités de teambuilding et un service de consulting.

HIP-Consult accompagne les entreprises dans leur parcours vers plus d’engagement et de bonheur au travail

  • en évaluant et en cartographiant le ressenti des travailleurs au travail
  • en inspirant et en aidant les travailleurs à créer un lieu de travail productif
  • en convertissant des données RH statistiques, via nos tableaux de bord, en connaissances utiles et pratiques.

 

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