brown-out, chronique d’un burn-out annoncé

brown-out

 

Franz Kafka a écrit : “On voit le soleil se coucher lentement et pourtant on est effrayé quand il fait soudainement nuit”. Cette phrase capture l’essence de ceux qui sont “soudainement” confrontés à un burn-out. Beaucoup d’entre eux disent qu’ils ne l’ont pas senti venir et qu’ils sont tombés par surprise. C’est étrange, car un burn-out ne se développe pas du jour au lendemain.

Mais qu’est-ce que le brown-out ?

Avant de s’enliser dans un burn-out, on passe d’abord par un brown-out. Un brownout ? ! Jamais entendu parler ! Si cette affirmation peut vous être attribuée, alors vous ne travaillez probablement pas dans l’industrie de l’électricité, car c’est de là que les psychologues du travail ont dérivé le terme. D’un point de vue électrotechnique, le terme “brown-out” désigne une chute de tension dans le réseau électrique entraînant une légère panne de courant. Et que le mot “légère” soit le grand défi lorsque nous traduisons le brown-out dans le monde du travail : un brown-out n’est que subtilement exprimé et est donc un problème mal compris mais commun. Déjà en 2015, une étude américaine a démontré que 5 % des 1000 managers interrogés avaient un burn-out, tandis que 40 % souffraient d’un brown-out. Les symptômes typiques du brown-out sont très reconnaissables si l’on connaît les symptômes les plus courants de l’épuisement professionnel ou de l’ennui : léthargie, démotivation, sentiment de futilité, épuisement physique, troubles digestifs et du sommeil, … .

Les causes du brown-out

Les plus grands coupables qui peuvent conduire à un brown-out sont les tâches inutiles et l’écart entre les valeurs personnelles et le travail. La plupart des “brown-out” se retrouvent chez des débutants hautement qualifiés travaillant en dessous de leur niveau et chez des employés qui se sont retrouvés dans une “cage dorée” pleine de routine inutile et sans grand défi. Bien sûr, chaque individu est différent, mais – sans vouloir généraliser – la génération des millénaires qui attache une grande importance à la “finalité”, c’est-à-dire, dans leur travail, court un risque accru de panne.

Chiffres

Les recherches menées sous toutes sortes d’angles montrent que la situation s’aggrave :

  • 64% des employés interrogés sont stressés au travail, 27% ont des plaintes multiples pour tension (Securex 2014)
  • 21% des 30-40 ans se sentent mentalement épuisés et 1 sur 5 présente déjà des symptômes de burn-out (cynisme et manque de confiance en soi) (Securex 2017).
  • 1 personne sur 10 se sent mal chaque jour à cause du travail (Agilitas 2018)

Une recherche spécifique sur le bonheur des employés en Belgique (HIP-Consult, mai 2018) confirme malheureusement ces chiffres. Un salarié sur cinq se sent découragé (21 %). L’émotion “découragée” exprime le revers d’un sentiment de bonheur. C’est certainement un signe que les employés perdent leur énergie et leur enthousiasme et qu’un burn-out se profile à l’horizon. Leur combativité et leur résilience disparaissent progressivement.

Et si vous souffrez d’un brown-out?

La bonne nouvelle, c’est qu’un brown-out est réversible. Un certain nombre de conditions doivent être remplies pour que cela se produise. En premier lieu, vous devez être capable de prendre conscience du fait que vous pourriez conduire à un brown-out. Rendre l’affaire négociable ne peut qu’aider et, si nécessaire, demander l’aide professionnelle d’un coach certifié en matière de stress et d’épuisement professionnel.

Savoir plus sur le brown-out? Lisez l’article sur jobat.be.

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